Confiance en soi

Il y a quelques jours je vous publiais un article intitulé « Aujourd’hui je déteste mon corps pour ce qu’il représente et pour ce qu’il est. Et demain ? ». Dans cette article je suis mise à nue, littéralement parlant mais pas que. Je vous parle sans censure, de ce que je pense et ressens. De mes complexes, de tout ce qui se passe dans ma tête, mes réflexions ainsi que celles des autres. J’évoque aussi ce corps que je déteste, qui a changé et continu de changer. Ce corps que je n’arrive pas à accepter ni même à apprivoiser. Ça a été dur mais nécessaire. 

À travers cet article je me parlais à moi même mais aussi à vous. Je voulais en quelque sorte « rassurer », ou tout du moins rappeler que l’on est tous pareil, on a nos faiblesses et on ressent les mêmes choses à des échelles différentes. Que contrairement aux apparences je n’ai pas spécialement confiance en moi. Et il était important pour moi, voir nécessaire, de vous montrer à quel point je peux être vulnérable avant de vous parler de confiance en soi. 

Je reçois pas mal de messages, surtout en ce moment, me disant que j’ai l’air d’avoir grave confiance en moi, que c’est beau à voir et motivant. Certaines me demandent comment je fais, si j’ai des conseils afin d’avoir plus confiance en soi. Alors je vais en décevoir certains mais dans cette article je n’ai pas la clé. Juste quelques conseils à la fin mais rien de miraculeux. 

Ces messages me surprennent toujours car je n’ai pas confiance en moi et parfois je me demande bien l’image que je renvoie. Je m’interdis pas mal de choses, je suis également passée à côté de plein de choses dans ma vie à cause de cela. De ce manque de confiance en moi. Je me remet toujours en question, j’hésite toujours, j’ai peur et honte à la fois. Tellement que comme je le disais précédemment je m’interdis de faire certaines choses par peur du ridicule mais aussi par peur de l’échec. Ce qui rejoins aussi ce manque de « lâcher prise » qui pour moi va avec. Si on a confiance en soi on a plus de facilité à lâcher prise et inversement. Il faut bien commencer quelque part, mais où ?

C’est paradoxal car je prône le je m’enfoutisme et à côté de cela je doute. Je me préoccupe pas mal de ce que vont penser les gens mais pas n’importe qui. Quelqu’un que je ne connais pas, un inconnu dans la rue, je m’en contre fou. Il/elle peut dire ce qu’il/elle souhaite, c’est son problème pas le mien. De ce côté là je m’en fou du regard que peuvent avoir les gens sur moi. Je ne sais pas ce que je vaux mais je sais ce que je ne vaux pas. En revanche mes proches, c’est tout autre. Et c’est normal que leur avis ait un impact sur moi, ça veut dire qu’ils comptent assez. Parfois trop, peut-être ?

Mais voilà, j’ai assez confiance en moi, du moins aujourd’hui, pour en avoir rien à foutre de la réflexion que va me faire un inconnu ou ce qu’il va bien pouvoir penser de moi. C’est déjà ça j’ai envie de dire. J’ai aussi maintenant assez confiance en moi et de caractère pour assumer mon style. Ce qui est très important, et non superficiel car c’est nous, notre présentation, un peu comme la couverture d’un livre. Et oui le caractère joue aussi beaucoup sur la confiance en soi.

Je n’ai pas toujours été celle que vous voyez. Je donne l’image d’une nana hyper sûr d’elle mais au fond j’ai qu’une envie : me barrer en courant. Souvent silencieuse, à se faire marcher dessus, timide et incomprise. Parfois mon ancien moi reprend le dessus. Enfin il est toujours là car c’est ma personnalité. Et quand c’est le cas j’ai remarqué une chose : c’est que les choses ne changent pas. Peut importe qui vous êtes, comment vous agissez, il y aura toujours le regards gens. Trop extraverti pour certains et trop introverti pour d’autres. Trop féminine ou trop garçon manqué. La limite d’un pôle à l’autre n’est jamais la même pour tout le monde. Et sachez une chose : les gens ne seront jamais content et vous ne pourrez pas plaire à tout le monde. Une fois que vous aurez compris cela, vous aurez franchi un cape. 

Je n’ai pas toujours eu ce style ni même se caractère. Comment j’ai changé ? J’en ai eu marre. Marre du regard des gens, de devoir vivre, penser ou même parler en fonction d’autrui. Marre de ne pas être moi tout simplement. Un beau jour j’ai sorti ma voix pour dire merde. M’habiller comme je voulais et donner un ton à cette voix qui est la mienne. Alors c’est pas tous les jours le cas, parfois j’échoue, je me réveille c’est un jour sans. Mais on ne peut pas gagner à tous les coups. En revanche on peut toujours essayer. 

Je me rend compte aujourd’hui qu’en réalité ce n’est pas que j’ai changé ou évolué mais c’est que je me suis trouvée. Mieux se trouver pour mieux s’affirmer. Prendre le problème à l’envers. Quand on ne sait pas ce que l’on veut, pointé du doigts ce que l’on ne veut pas du tout. Tout comme lorsque l’on ne sait pas ce qu’on vaut. C’est toujours délicat. 

Aujourd’hui j’ai un peu plus confiance en moi par rapport à certaines choses, mais moins que demain. Ça ne vient pas comme par magie mais avec le temps. Être indulgent envers soi même. Le temps fait les choses mais la vie aussi. La vie, ses rencontres et ses épreuves. Jamais à l’époque si on m’avait dit où j’en serais aujourd’hui j’y aurais cru. Et pourtant. Pourtant j’en suis là. 

Je pense aussi que les réseaux sociaux offrent une vision tronquée de nous. Ils nous donnent l’air confiant, bien dans notre peau, à l’aise et heureux. Mais ce n’est pas parce que l’on poste des photos de nous que l’on est sûr de nous. Comme je l’ai déjà dit on poste un bout, une infime partie de nous, de ce que nous sommes. La meilleure pose, le meilleur profil, la plus belle photo parmi 300 clichés. Il ne faut pas tout prendre comme tel et voir plus loin. Prendre ce qu’il y a à prendre et mettre le reste de côté. Faire le tri.

Mais il faut dire aussi une vérité, qui est vraie pour moi c’est que les réseaux m’ont aidé d’une certaines manières.  Faire des photos, oser les publier, car oui il faut oser et prendre le risque en sachant pertinement que des gens qui ne vous connaissent pas vont donner leur avis. C’est à double tranchant. Ça peut autant vous aider que vous détruire. De mon coté cela m’a plus aider je pense. Je me suis découvert des passions, comme la photo. D’autres se sont amplifiée, affirmée comme l’écriture ou le goût pour la mode. Ça m’a permis de me trouver et de m’affirmer un peu plus chaque jour. 

Ces photos en sont la preuve. Faire un shoot dans un musé. C’est insolite un peu, y a plein de gens autour qui ne comprennent pas, qui regardent et s’interrogent. C’est et c’était hyper gênant mais vous savez quoi : j’ai pas réfléchi. J’ai arrêté. J’avais juste envie et sur le moment j’me suis écoutée. C’est pour cela que j’ai eu envie de les partager ici, dans cette article. Je les trouve forte et avec du caractère. 

Comme je l’ai dit précédemment je n’ai pas de remède miracle pour la simple et bonne raison qu’il n’y en a pas. Juste des choses dont vous avez certainement déjà entendu parler ou évoqué, rien de nouveau. Mais il est bon de rappeler certains basiques et choses simples.

Faire/avoir une activité/passion. Quelque chose dans lequel vous vous sentez bien. Que vous réussissiez dans ce domaine ou non, tant que cela vous plaise. La lecture, faire du sport, une balade en roller, le dessin. Peu importe, tant que cela vous plaise à vous et que cela vous donne confiance et vous fait dire « Je suis bien » au moment où vous faites cette activité.

Être avec les bonnes personnes. Que ce soit en couple ou amicalement parlant c’est hyper important d’être bien entouré. On dit souvent que la qualité prime face à la quantité et c’est le cas. Mieux vaut avoir peu d’amis mais qu’ils soient bienveillant envers vous, que d’avoir des centaines de connaissances mais qui passent leur temps à vous rabaisser. Des gens qui vous donne confiance et en qui vous avez confiance pour dire l’inavouable. Des personnes qui vous respectent pour qui vous êtes. Vous. 

Ne pas avoir honte. Ne pas avoir honte de complexer, les écrire si cela peut aider. Plus facile à dire qu’à faire je sais mais il ne s’agit pas non plus d’y arriver à tous les coups. Par exemple quand j’ai écrit puis poster l’article, j’me suis senti bien après, comme soulagée. De même quand j’ai posté cette photo de moi où je n’aimais pas mes bras sur Insta. J’ai passé outre mes propres réflexions, j’ai pris sur moi. Alors ça peut parait bête et superficiel, mais ce sont toutes ces petites victoires, ces petites gestes qui mit bout à bout aident à voir que parfois, c’est pas impossible.

Prendre ses complexes et au lieu de les cacher, comme on peut le faire habituellement, les mettre en avant. Aux yeux de tous. S’en servir comme atout. J’me suis senti forte sur le coup. Le lendemain aussi. Aujourd’hui un peu plus alors j’en ai poster une autre puisque j’en étais capable. Temps que cela dure car demain est incertain.

Mais surtout n’ayez pas honte d’être qui vous êtes. 

On ne nait pas confiant mais on peut le devenir. Grâce aux épreuves, aux échecs ainsi qu’aux réussites. Aux travers de déceptions, de rencontres et de relations. Tout peut nous briser mais tout peut aussi nous reconstruire. Se laisser le temps, se donner sa chance et prendre le risque. Risquer de réussir. 

Take care. Hope.