Je ne sais pas de quoi demain sera fait

 » Je suis comme à un rond point je tourne en rond. Encore et encore. Parfois il m’arrive d’atterrir dans un cul de sac. Y a plus d’issu. Et je me pose tous les jours la même question : de quoi demain sera fait ?

Trouverais-je enfin ce qui me fait vibrer ? La motivation qui me manque ? L’envie ? J’ai envie d’avoir envie. Les jours passent, les semaines et rien ne se passe. Rien. En même temps si tu ne fais rien pour il ne se passera pas grand chose cocotte. Pourtant j’ai des envies, des « rêves » mais je n’ai pas le courage, je n’ose pas et les gardes pour moi. Par honte peut-être qui sait. J’ai peur et je suis lâche. Le soir quand je me couche je me dis « demain sera ton jour, ce sera le bon, lance toi ! » mais le matin lorsque j’arrive enfin à me lever, c’est une autre histoire. Je suis comme paralysée, menottée et moi seule détient les clés. 

Où je vais ? Qu’est ce que j’ai fait ? 

Nul part. Je vais droit dans un mur et j’en suis bien consciente. Nombreux sont ceux qui sont perdu, mais ils ne restent pas là, à attendre bêtement que je ne sais quoi arrive. Non ils se bougent, ils essaient, ils ont au moins se mérite là. J’ai peur car je ne sais pas de quoi demain sera fait. En même temps personne ne sait vraiment pas vrai ? Mais je me sens comme une coquille vide : rien. Comme un fardeau pour eux, ces 3 petits êtres qui m’entourent et oui je m’en veux. C’est normal de s’en vouloir, de culpabiliser, on passe notre temps à faire ça. Craindre que ça ne soit pas assez bien, de ne pas être à la hauteur, de ne pas répondre aux attentes. C’est comme ça.

J’ai peur de demain mais si je ne fais rien contre ça ne fera qu’empirer pas vrai ? Il faut que je me mette un bon gros coup de pied aux fesses et que je bouge ce dernier ! Se faire violence comme on dit. C’est pas bête. Je dis ça maintenant mais il est pratiquement certain je serais encore au lit. Non c’est sur même.

La rentrée. 

La fameuse rentrée qui arrive à grand pas. Je vous le rappelle ne me remercier pas c’est gratuit. Je pense que c’est elle qui me fou un coup de stresse et une pression énorme. Car je me rend compte que j’en suis au même point, c’est à dire nul part. Je ne sais toujours rien, je suis toujours aussi perdue dans ma vie, mais je suis aussi rongée par la colère. Ça y est s’est dit. J’ai longtemps nié le fait d’être en colère mais c’est un fait, c’est ce qui m’anime, la rage.

Pourtant il ne suffirait d’un rien, juste petit quelque chose peut-être pour que tout change.

Je ne sais pas de quoi demain sera fait. 

Et c’est bien ce qui m’effraie. Chaque soir je repousse ce moment où je vais me retrouver seule avec moi même. Vous savez ce moment où on range le livre et on éteint tout. Celui où on se retrouve seule, dans le noir, face à nous même. Là où on fait le bilan de la journée, un bilan qui pour ma part est plutôt médiocre je dois l’avouer. C’est ici, dans ce noir que l’on rumine, que tout se bouscule, que les questions, les doutes refont surface. Un sale moment pas vrai ?

Alors chaque soir je me couche de plus en plus tard pour repousser ce putain de moment. Car notre pire adversaire c’est nous. Et chaque matin je ne veux pas me réveiller. Non je veux rester au fond, là où rien ne peut m’arriver. Le comble.

Mais quoi qu’il arrive on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Une pointe de doute, un peu de fatigue, parfois de l’envie et de la motivation, on rajoute pas mal de remise en question et puis c’est parti. Je ne sais toujours pas de quoi sera fait ma vie et c’est ce dont j’ai peur. Il arrive de me poser cette question : qu’est ce que tu veux pour ton avenir ? 

Je n’ai toujours pas la réponse. Un GPS pour me montrer le chemin peut-être ? C’est bien ça un GPS, et puis je suis nulle en orientation alors ça pourrait aider pas vrai ?  » 

Et vous qu’est-ce que vous voulez pour votre avenir ? 

Prenez grand soin de vous même, personne ne le fera pour vous. Bisous pamplemousses ! 

 

J’avais besoin d’écrire et de m’avouer que oui j’ai peur, peur de m’endormir comme de me réveiller. Peur de demain. J’en ai honte, je pense que j’ai toujours honte, honte d’être moi. Mais c’est comme ça. 

21 Comments

  1. Wow ! J’ai beaucoup aimé tes mots, ils m’ont pris aux tripes. Car je ressens exactement la même chose. L’avenir me fait peur, surtout mon avenir professionnel et même si on ne peut rien y faire, les mêmes questions reviennent toujours le soir, tapis dans le noir… Courage <3

    • GoHope

      Je pense que l’on nous met une pression dès notre lus jeune âge concernent notre avenir. Parfois ça passe et pour d’autres, comme pour nous ça reste..
      Merci <3

  2. Arthur Lorance

    N’ai pas peur de t’engager sur une route, même si celle-ci est incertaine. De nos jours, nous avons peur de faire ce que nous aimons vraiment car cela prend du temps, et les retombées ne sont pas rapides, enfin comme on le voudrait.
    Il nous faut faire quelque chose qui nous fasse vivre, alors on trouve un travail pour « vivre, survivre ».
    Mais ce dernier n’empêche pas pour autant de vivre ce pourquoi on se lève le matin le cœur battant.
    Pour ma part, je rêve d’être publié pour la plus grande saga fantastique de ce siècle. Mais avant cela, je travaille sur le monde et que les personnages de cette saga, sans relâche. Je prends le temps qu’il me reste dans la journée mais j’avance. Des jours je vais vite, d’autres je me ralentie. Mais jamais il ne faut abandonner.

    Couche toi, rêve, lève toi et vis ce rêve !!

    N’oublie jamais que notre vie est comptée, mais que l’on peut en laisser un héritage, alors autant souffrir en aimant ce que l’on fait que mourir pour les rêves des autres.

    Amicalement.
    Arthur Lorance.

    • GoHope

      Je n’ai pas peur de m’engager dans une route incertaine, enfin plus mais il y a des facteurs externes, indépendant de nous qui parfois nous empêchent.
      Oh que oui on a peur de faire ce que l’on veut quand ça sort de l’ordinaire ou parce que c’est rare. C’est bien triste.
      tes mots me touchent car je me retrouve un peu .. Merci de prendre le temps.
      Je te souhaite d’être publier, et on y croit car si tu t’en donnes les moyens il n’y a pas de raisons.

      Notre vie est comptée je le sais mais ça me m’effraie pas.

      Merci Arthur !

  3. Je pense que beaucoup de gens vont se retrouver dans ce que tu dis, c’est mon cas… On se remet toujours en question, est ce que j’ai fait le bon choix d’études? Est-ce que je trouverai un travail qui m’anime, me donne envie de donner le meilleur de moi-même? En ce qui me concerne, j’ai décidé de voir les choses autrement et de me dire que tout ce qui va m’arriver arrivera pour une bonne raison et m’aidera à évoluer. Et tu sais quoi? Quand on arrête de se tracasser et qu’on relâche la pression, les idées arrivent et tout se met doucement en place! Courage ma belle, et merci pour cet article!
    Océane

    • GoHope

      Je pense aussi depuis mon dernier article sur le sujet et bizarrement ça fait du bien. On se sent moins seule.
      Pourtant je n’ai aucune pression autour de moi, sauf moi même.. je suis mon pire ennemie ^^
      Si tu as pu trouvé, même un peu c’est un grand pas !
      Merci à toi ma belle Océane.

  4. Waaa pu**** !!! Ça claque un peu de lire, écris par quelqu’un d’autre ce que ressent
    Si tu trouves des solutions, où que ça évolue pour toi tu pourras nous le partager ?
    Xx jeannestella

  5. Hello <3

    Ca faisait longtemps que je n'avais pas commenté ton blog, donc je reviens! <3
    Je comprends parfaitement ton ressentiment. J'ai eu et j'ai encore le même. On est en colère car on voit les autres qui semblent avoir trouvé leur voie, ils sont heureux et se battent pour. Puis, il y a nous, certains ont trouvés mais n'osent pas véritablement se lancer, puis d'autres qui n'ont pas encore trouvés. Mais on n'a pas à ressentir de la pression. Peut-être que tu prends tu temps à trouver du temps à savoir ce qu'est ta passion mais peut-être que lorsque tu l'as trouveras, tout ira plus vite.
    Je sais ce que je veux faire, et pourtant, je reste à Nantes alors que je devrais partir, en me créant des excuses bidons, me détestant pour ça.. Je sais que je suis prête à tout pour, pour me battre, pour travailler à fond, pourtant, je me trouve toujours des excuses et je reste bloquée…
    Courage, tu y arriveras et saches que tu n'es pas seule. <3

    • GoHope

      Hello, bon retour par ici alors 🙂
      On a tous besoin de temps dans ce monde où tout va trop vite. Trouver est une chose ensuite il faut s’en donner les moyens. J’ai envie de partir aussi mais je suis comme paniquée à cette idée même si y penser me soulage. C’est tout ç fait contradictoire mais c’est ainsi.
      J’espère que tu partiras si c’est ce que tu souhaites au plus profond de toi <3

  6. Marion

    Bordel, cet article m’a bouleversé. Moi aussi je suis à un rond point de ma vie, je tourne, plus je tourne plus je panique, et je ne prends aucune direction. Le soir, l’angoisse, se retrouver seule face à soi-même, à ce sentiment d’échec, à cette peur. Et le matin, se réveiller puis se rendormir parce que la journée semble trop dure à affronter. Tout ce que tu décris je le vis en ce moment, et ça fait un mal de chien.
    Il y’a encore quelques mois je vivais en Angleterre, j’avais un copain, un appart, un boulot, des amis. Sauf que j’avais mis des œillères, je faisais l’autruche. Mon copain me traitait comme une moins que rien depuis des années, et je me suis quand même accrochée à lui comme une désespérée. Sauf que je suis arrivée à ma limite, et je l’ai quitté. Enfin. Je crois que ma famille aurait voulu ouvrir une bouteille de champagne ce jour là. Enfin je l’avais fait. Malgré tout j’ai dû quitter ce pays que j’aimais tant, mon boulot, mes amis, ma vie d’avant. Et maintenant je me sens tellement mais tellement vide. Je suis jeune, j’ai l’avenir devant moi, mais plus aucune énergie pour en faire quoi que ce soit. Parfois j’y arrive une journée, à essayer de toute mes forces, mais je me sens malgré tout perdue. Comme si j’avais perdu une énorme partie de moi-même. Comme si je ne me reconnaissais plus. Je veux partir mais je ne sais pas où. Je veux m’échapper mais de quoi ? Bref, ce sentiment de peur, de paralysie, ce blocage qui cloue au lit, tu t’es pas la seule à le vivre. Malgré tout, la vie nous pousse à un moment ou un autre à avancer. Je n’aurais jamais jamais cru possible de quitter celui que je pensais être l’homme de ma vie, et finalement, je l’ai fait. Parfois je me sens fière. C’est un début.

    • GoHope

      Merci Marion.
      Tu as fait un pas et de devoir tout quitté était un choix difficile. Tu aurais pu rester dans cette engrenage mais tu ne l’as pas fait. T’es bien courageuse ! Et ce tête bouteille ouvre là si besoin, si cela peut te permettre de prendre conscience des choses; tu as réussi.
      Oui c’est dur, oui le soir est insoutenable et la journée on s’effondre de fatigue sur notre canapé car la nuit a été courte. Et puis il y a des jours où ça va, on sort la tête de l’eau. Et c’est pour ces jours là que l’on vit. Ces petites victoires.On tourne en rond et puis un jour, on trouvera la route ! Tu ne pensais pas que le quitter était possible et pourtant, alors ton chemin tu le trouveras. Il te faudra du temps, il nos faudra du temps mais on finira par y arriver.
      Prends soin de toi !

  7. Article très touchant qui mène à réfléchir. Je sais pour le moment ce que je vais faire plus tard, et pourtant je me retrouve en pas mal de points dans ton article! En tout cas, j’espère que tu trouveras le bon chemin!

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