J’ai réussi

11/09 19H : 

Le train est en retard. Pour ne pas changer. Bon, on le sait tous la SNCF n’est pas toujours à l’heure mais là ça me stresse. J’ai une correspondance et je n’ai que 16 minutes. Le temps est court. Et me voilà encore en train de courir après le temps.

Aujourd’hui je vais à Paris. J’aime cette ville. Mais voilà il y a bien longtemps que je ne suis pas sortie seule de chez moi. Depuis plusieurs semaines, sortir est devenu compliqué. Si je suis franche je dirais que c’est douloureux. Oui j’ai mal de sortir. Ma gorge se sert et ma bouche devient sèche. Le cœur s’accélère et le reste part en vrille. Le combo parfait. Je ne serais trop dire pourquoi mais j’ai peur. Oui voilà, j’ai peur. C’est dit.

Pourtant cette année j’ai pas mal bougé. Souvent j’ai pris le train seule pour partir en vadrouille. J’ai aimé cette liberté. Cette légèreté volée. Et j’ai envie de la retrouvé.

Le train arrive enfin et me voilà dans le train. J’ai mal à la poitrine mais voilà j’y suis. La machine est lancée. Et dire qu’hier encore je croyais tout annuler. Mais maman est là, toujours.

J’ai peur. Je ne sais pas du tout comment cela va se passer. Vertige ? Crise de panique ? Malaise ? N’y pense pas et tu verras. Il ne peut rien t’arriver de pire que dans ta petite ville. La danger est là partout où on va alors alors là où nous voulons pas vrai ?

En réalité je vais là bas pour un évènement. C’est toujours ma bonne excuse et c’était l’occasion. Celle de sauter le pas et réapprendre à sortir.

*Ma correspondance est assurée !*

Prendre l’air et respirer. Oui je sais, il est pollué. Mais t’es pas pollué toi peut-être ? Et moi alors ? Toujours les même critiques mais j’ai envie de prendre le bien pour une fois tu comprends ? 

Le paysage défile et il est comme tourmenté. Rapide et nauséeux. Et je vois mon reflet dans le vitre. j’me dégoute. 

19H50 : 

L’heure à laquelle on devait arrivée à Nantes mais 12 minutes de retard. 12 minutes de retard et je me rend compte que depuis le début c’est la même musique en boucle. Encore et encore.

20H06 : 

C’est bon j’ai ma correspondance. Bon j’y ai laissé un poumon et mes 3 jambes. 3 fois rien et puis ça allait le coup.

Je sens le train démarrer, puis le paysage bouger. Et là, je ressens comme une envie de pleurer. Je ne sauras trop dire pourquoi mais les voyages ont toujours eu cet effet là sur moi. Comme nostalgique. Mais retiens toi . Ne craque pas. Pas maintenant. Et toi ? Tu craques jamais ? Dis comment tu fais ?

Seule. Voilà ce dont j’ai envie : être seule. Pourtant je le suis déjà bien assez. Mais j’aimerais éteindre les lumières du train afin de me retrouver dans le noir. Monter les genoux jusqu’à mon menton. Puis laisser libre court à cette petite perle salée qui n’attend qu’une chose : rouler sur ma joue.

20H19 :

Un sourire. Le mien. Rare je sais. Arrête de me le reprocher. C’est dingue  comme un simple SMS peut jouer sur ton moral. Mais là c’est chouette. Plus que chouette même. Les gens ne sont pas tous mauvais après tout. Il arrive parfois que tu tombes sur ces personnes sincères. Celles qui font les choses avec envie. Des amies.

22H12

Arrivée. Il m’aura fallu un petit temps avant de comprendre que le train était arrêté et que nous étions arrivé à la gare. Bêtement j’attendais. Je range mes affaires, prend le tout et je suis le mouvement.

C’est long. Je marche, c’est toujours long. Je marche encore. On était tout au bout, il fallait tout traverser. La galère. Le temps est long et je ne vois pas le bout. Accompagnée de palpitations, je marche encore et je sers ma valise comme si je jouais ma vie. Tu peux le faire vas-y. Un pas après l’autre, prend ton temps et ne cours pas. Je tourne la tête la droite : un rat. Ça ne me dégoute pas et je me surprend même à rire. J’ai vu ratatouille. 

Ça n’avance pas. Les gens, le temps. Rien. Les palpitations sont de plus en plus fortes et je sers ma valise encore et encore. Je vois le bout. Prendre l’escalator, descendre, reprendre l’escalator, acheter des tickets, marcher puis prendre le métro 4 puis 5. Marcher 5 minutes et arriver chez Justine, celle chez qui je vais dormir cette semaine. 

02H : 

Avec J. on a discuté pendent des heures. C’était super et mon dieu que cela fait du bien. On a rit alors qu’on ne se connaissait pas. Mais ça ne fait rien. On a parlé de plein de choses. Notamment du fait que les attentats nous on s’en fou un peu. Dans le sens où ça ne nous empêche pas de vivre. Il y a déjà bien des choses qui m’emprisonnent mais ça ça n’en fera pas parti. Oui ça nous touche, bien évidement c’est normal, mais jamais cela sera une raison pour nous empêcher de vivre.

Le sommeil n’est pas décidé à venir, pourtant la fatigue se ressent. Mais je l’ai fait !

12/09 6H30 :

Le premier réveil sonne. Il m’en faudra encore 2 autres pour me sortir de ce lit. Mais je me lève enfin et je vais sur le balcon. Justine ne m’avait pas menti : la vue est magnifique. 

8H passé : 

Ça y est je suis prête. Je regarde mon itinéraire et hop c’est parti, le séjour commence. Bémol : mon Ipod a fonctionné toute la nuit, plus de batterie. J’ai horreur de sortir sans musique, je me sens vulnérable. Mais tu peux le faire, tu en es capable. Tu n’es pas venu là pour faire demi tour alors fonce.

8H40 : J’arrive au Season. 

Le rendez-vous était à 9h mais j’arrive toujours en avance. Je suis là, on va dire que c’st le principal. Il fait frais ce matin mais j’aime sentir le vent sur mon visage. Mon nez devient rouge et mes lèvres légèrement violette mais je suis en vit. 

 Je ne suis pas à ma place. Sérieux qu’est ce que je fous là. La plupart sont collées à leur téléphone et ne parlent pas. Ne prennent pas le temps de savoir si ça va ni d’où tu viens. Mal à l’aise. J’aurais jamais du venir ici, j’ai pas ma place. Une boule au ventre, je ne sais pas quoi faire ou me mettre, je fais désordre. Je regrette, j’ai envie de partir en courant. Je veux rentrer.

Puis d’autres filles nous rejoignent. Et tout de suite ça va mieux. Je ne les connais pas plus que les autres mais elles sont souriante et ne restent pas dans le coin. On parle de nos blog oui mais pas que. Il n’y a pas que cela quoi compte. On parle de tatouage, de voyage ou encore de nos vacances. C’est ça qui est important. L’échange. On rigole et une bonne ambiance s’installe. Profite.

11H : 

La première arrivée mais toujours la dernière partie. C’est tout moi. Mais j’en profite. Je pose plein de questions sur leur projet leurs études. Qui sait, ça pourra peut-être me donner des idées pour la suite. Je ne sais pas l’heure qu’il est et je sais encore moins où je vais maintenant.

Je pars. Et si j’allais voir le tatoueur ? En venant sur Paris tu avais cette idée en tête alors fonce. Je regarde et il est à 6min à peine. Allez fonce. Tu verras bien. 

J’ai toujours cette appréhension quand je me rend chez le tatoueur. Un peu de peur et de stresse. Pourtant je commence à être habitué, mais je ne m’y fait pas. C’est pas une mauvaise chose, au contraire. Si t’arrives à passer outre cette peur c’est que ton tatouage tu le veux vraiment. Qu’il en vaut la peine.

Je me perd comme à mon habitude sinon ça ne serait pas drôle. Et j’arrive enfin. Allez, respire un bon coup et sonne. J’ai peur, alors le plus rapidement possible je parle de mon projet. Ouf c’est fait, c’est dit. Apaisée, voilà comment je me sens. Il n’y a aucun jugement, pas d’oeil critique rien. Avec le tatoueur on parle de mon projet, essaie au mieux de lui expliquer ma démarche et il la comprend très bien. Il accepte donc et j’ai rendez-vous ce vendredi à 14H30. Au fond de moi je suis comme une gamine, j’ai envie de sauter partout partout ! 

11H45 

Je sors du tatoueur et j’appelle un ami pour lui raconté. On parle, je marche, je ne sais pas où je vais mais je m’en fou. J’ai comme un poids en moins. Soulagée. On raccroche. J’ai tellement marché que je me suis éloignée de ma ligne de métro. J’suis perdue. Des flics partout. Les voir me met en colère alors je m’éloigne. Je ne sais pas quoi faire de moi aujourd’hui. Et si je rentrais, cela me calmerait surement. Je prend mon téléphone pour regarder l’itinéraire. Un message. Yasmine. Je sais où je vais.

Elle et moi on ne se connaît et on se rencontre pour la première fois. On se parle un peu chaque jour et on habite pas loin l’une de l’autre. On se voit et c’est comme si on s’était vu hier. Pas de prise de tête, on s’éclate, on se rejoint sur pas mal de sujet. On devait sortir mais on était trop occupée à parler. J’te jure, 2 meufs ensemble c’est pas possible. Le temps passe, la pluie elle ne passe pas et fait son caprice mais on s’en fou sérieux. On rit. 

18H 

Il est temps de partir. On prend un uber, Pas aimable du tout mais ça on changera pas les gens. On reste encore un peu ensemble, on bouffe, je l’accompagne à son rendez-vous puis je pars au miens.

19H 

Je rejoins ma Mylène, mon petit rayon de soleil. Celle qui m’avait sourire hier avec son SMS. Je suis contente de la retrouvé. C’est elle qui a organisé la soirée, c’est réussi et les gens sont chaleureux. Encore une fois je ne connais personne mais là c’est différent. Je suis à l’aise. À peine arrivé que l’on rigole déjà. 

Elle m’emmène en bas et c’est magnifique. Mais il se passe un truc, ils attendent un truc. Que je réagisse. Elle s’est servi d’une de mes photos. Celle avec Naïs et les glaces maisons. Je n’ai pas compris tout de suite. Quoi dire ? Merci. J’ai été touché et je le suis encore. Un petit geste pour certain mais pour moi c’est beaucoup. Je me retiens mais l’émotion est là. Merci.

La soirée se déroule avec bonne humeur et fou rire. Une belle journée et une merveilleuse soirée. La fatigue se ressent alors on prend le chemin vers le retour. Mais ça valait le coup de faire tout ce chemin.

13/09 

Pas de réveil ce main. La pluie, le vent, paris tout gris mais la vue n’en ai pas moins magnifique. Comme chaque jour de puis quelque temps je ne sais pas ce que je vais fair de ma peau today. On verra bien.

Du mal à me sortir du lit. Mon corps me dit clairement merde pour ma gouraient d’hier mais si c’était à refaire je le referais sans hésiter. Rien ne vaut un rire ou un sourire. Rien ne vaut que de se sentir bien et en paix un court instant. Ma gorge me fait mal, et j’ai le nez boucher. Un rhume. Je prend le temps, je suis au ralenti ce matin. Je regarde le paysage puis j’écris dans mon carnet, celui-ci, qui me suit depuis le début du séjour. J’écris tous ces mots, mes maux. Mes peurs, mes doutes ainsi que mes victoires. 

14H30

Direction le métro pour rejoindre Mylène qui m’a écrit ce matin. Elle m’embarque avec elle. Il pleut, je l’accompagne à certain de ses rendez-vous puis on s’arrête à son bureau. 

Une rencontre par hasard mais un coup de cœur. On s’installe, elle me montre les coulisses de son bureau. C’est là que l’on prend le temps de discuter de ces dernières mois, de nos vies, et des aléas de la vie. Aucun jugement, et ça fait du bien. Parler librement sans crante. Paisible. Le temps passe et on ne sent pas compte. On doit déjà repartir. 

Encore une fois elle m’invite avec elle et je ne regrette pas du tout de l’avoir suivit. On passé une super soirée, fait de chouettes rencontres et puis bordel : on a rit putain ! 

14/09

Ce matin je vais rejoindre Marie-Paola. Elle est adorable et j’avais très envie de la rencontrer. On se retrouve et on va prendre un petit déjeuner avec son petit prince. Tellement mignon. On échange et on passe un bon moment. Elle me parle de son travail, de ses études et je trouve son parcours fascinant. On ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait alors pour quoi se freiner ? 

On passe un bon moment. Enfin pour ma part. Mais j’ose espérée qu’elle aussi. 

Après ce merveilleux repas, on part faire quelques photos. Elle est photographe, et c’était une première pour moi. J’ai hâte de voir le résultat. Après cela, elle me fait visiter son quartier. C’est beau. Ici tout est beau c’est fou. Elle en sait beaucoup. J’aimerais moi aussi savoir des choses et les partager aux autres. Comment tu fais toi ?

13H 

.Je quitte Marie-Paola et son petit pour aller rejoindre Mylène. Une journée marathon nous attend. Je décide de marcher, afin de me retrouver seule. En route je me replonge dans ma musique Je prend le temps de regarder le monde autour, les gens et ces décors. C’est beau. Je respire, il y a du vent, il fait frais mais je me ressens. 

On bouge un peu partout dans Paris. On court, il y a du vent, parfois il pleut mais on en rigole. C’est chouette. On faut des rencontres, pour ou moins aimable mais on s’en ou. C’est pas ça qui compte. en même temps je découvre Paris à 300 à l’heure. C’est cool aussi. Elle me partage et me montre son univers, un peu de sa vie. Ça me touche et je ne la remercierais jamais assez. 

18H 

Ça y est cette journée s’achève. Je rentre juste, il est encore tôt mais la fatigue commence à s’accumuler et se faire ressentir. J’écris ma journée dans mon carnet, ce mot, puis ce mot aussi. Je regarde un DVD mais je reste encore émerveillée de cette journée. Oui il pleuvait parfois, oui il faisait froid mais le temps importante peu quand on est bien accompagné. Je repense à tout ce qu’on a fait, tout ce qu’on s’est dit ces derniers jours. C’était intense. 

15/09 

Dernière journée sur Paris. Je passe la matinée avec Justine. Elle aussi fait partie de ces chouettes rencontres.On a parlé fort et beaucoup, pour se coucher tard et pas dormir énormément. Mais c’était comme avant, comme avant dans ma vie.

Et puis aujourd’hui c’est le jour J. Je me fais tatouer, encore. Mais c’est comme une thérapie. Ça m’aide. 

14H30 

J’y suis. Enfin. J’attends cela depuis plusieurs mois et c’est enfin là. La plupart des gens ne comprennent pas et trouvent cela même ridicule. Combien de fois j’ai entendu « mais tu n’as pas peur de regretter ? » – «  c’est sale » je ne compte plus. On a déjà bien trop de chose que l’on se refuse. Quand j’entend ça j’ai parfois envie d’hurler. Mais qu’est ce que ça peut leur faire ? Hein tu peux me dire ce que ça peut te faire à toi ? C’est moi, je suis libre pas vrai ? Hein dit?? Pourquoi tu réponds jamais ?
On discute et on prend le temps de faire les petits dessins. Je lui parle d’un autre projet que j’avais en tête mais ça s’arrête là. Et hop on commence le premier. J’aurais préféré débuter par l’autre car c’est celui qui m’effraie le plus mais allez c’est parti. Ça ne dure pas ben longtemps et hop on attaque le second. Maman n’est pas trop d’accord pour celui là, elle ne l’aime pas trop et ne comprend pas. Mais il fait parti des plus significatif à mes yeux. Autant l’endroit où il se situe que ce qu’il y a d’écrit. Il est à moi. 
Fini. Le tatoueur me regarde et me dit «aller, on va te faire ton petit troisième » Et hop, 1h après je ressortais avec non pas 2 mais 3 nouveaux tatouages. Je sors et je suis légère. Mes chaines me laissent un peu de répit. 

16H 

Je vais rejoindre Alex pour faire des photos. J’adore ce qu’il fait alors j’ai pas hésité une seconde quand il m’a écrit. J’ai pas du tout l’habitude de shooter. Faire des photos avec mes amies ou ma maman c’est différent. Du coup je sais pas trop quoi faire alors quand c’est comme ça ce que je fais c’est : la con. Ça me détend un peu et puis le temps passe vite. 

C’est comme ça que cette dernière journée se termine. Avec de superbes photos. Moi dehors, sans craintes, ou très peu.

J’ai réussi.

Oui j’ai réussi. Après des craintes, des malaises, des vertiges, des milliers de peurs : je suis sortie. Comme avant j’ai repris ma liberté. Pour combien de temps, je ne sais pas et puis je m’en fou. Le principal c’est que je suis allée au bout. Moi qui au départ allait tout annuler. Oui j’ai eu peur, j’ai eu des sueurs froides. J’avais envie de disparaître par moment. Mais ça comparé à tous ces fou rires, ces sourires. Parfois les miens et ceux des autres aussi. Me faire violence pour partir et récupérer un peu de liberté valait bien toutes ces craintes. Craintes qui sont miennes et qui s’estomperont avec le temps. Ou pas. Mais je que saurais apprivoiser. 

Merci.

Merci à ceux qui on fait en sorte que ce séjour soit possible. Ceux que j’ai cité et puis les autres. Maman, Mylène, Cassandra, Yasmine, Justine.. Merci à ceux que j’ai rencontré et ceux qui ont respecté. 

Avant de partir j’avais pris un carnet afin de tout noté. Voilà un peu de mon carnet. Parfois le discours est décousu mais lorsqu’on écrit à vif c’est dans l’instant. 

Bisous pamplemousses ! 

15 Comments

  1. Très bel article ma jolie. Je ne sais que trop ce que c’est et je suis tellement contente que ton séjour de soit bien passé. Mais en même temps tellement déçue de revoir loupé ! Mais avec le travail c’est à peine si j’arrive à respirer alala. Je t’embrasse et a très vite

  2. Olivia

    Coucouquel joli post tu nous as fais là!je te comprend et partage ces angoisses qu’on a parfois à l’extérieur.. Mais toi sais tu d’où ellee viennent?..Courage et bravo à toi!le soleil se trouve derrière les nuages et même par temps de pluie il y a les arcs en ciel !gros bisous .Olivia.

  3. Esposito Laura

    J’ai tout lu. J’ai beaucoup aimé et trouvé ça super touchant! Tu écris super bien, c’est agréable de te lire, vraiment!
    Belle journée

  4. Un très bel article, je m’y retrouve un peu, c’est bizarre et marrant à la fois ! Bon courage pour ton année, et si jamais tu te sens down, bois du thé. Tout va toujours mieux après une bonne tasse de thé 😉

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